Les agents pathogènes transmis par des insectes et d’autres vecteurs infectent chaque année plus d’un milliard de personnes, en provoquant ainsi plus de 700.000 décès dans le monde. Voilà pourquoi la journée mondiale de la santé, célébrée le 7 avril 2014, a été dédiée aux maladies à transmission vectorielle, avec le thème «PETITS MAIS DANGEUREUX». Une montée démesurée de l’urbanisation, une augmentation des voyages au niveau mondial, des changements environnementaux, entre autres, ont contribué à l’émergence de maladies, comme il a été constaté dans l’année 2016 avec la survenue d’une grande épidémie de fièvre jaune en Angola et d’autres pays, la rapide transmission du virus Zika, le chikungunya et l’augmentation des cas de dengue dans le continent africain. Il y a d’ailleurs des estimations indiquant un déclin mondial de l’incidence de paludisme de 76 à 63 cas per 1000 dans les populations en risque entre 2010 et 2016. Il existe d’autres insectes qui sont aussi des vecteurs (transmission mécanique ou biologique) de bactéries, virus, protozoaires et helminthes, ainsi que de rongeurs et d’autres représentants de la faune malacologique, provoquant des maladies telles que lesdites maladies négligées ou oubliées qui sont encore à l’origine de nombreux cas dans de différentes zones géographiques.

La gestion intégrée des vecteurs s’insère dans ce contexte comme un processus décisoire pour la gestion des populations de vecteurs, afin de réduire ou d’interrompre la transmission des maladies à vecteurs. Cette gestion comprend l’utilisation de plusieurs interventions, parfois en combinaison et en synergie ; la collaboration entre le secteur de la santé et d’autres secteurs publiques retentissant sur la reproduction des vecteurs et leurs couvoirs ; la participation active de la communauté ; un cadre de santé publique législatif ; l’utilisation rationnelle des insecticides et de bonnes pratiques dans leur action.

Malgré l’importance de la gestion intégrée des vecteurs, cette discipline n’a pas assez d’appui financier au niveau mondial, tandis que la priorité est dirigée au diagnostic, aux vaccins, etc., dont leurs résultats sont parfois obtenus à long terme. Cette situation est reflétée par l’absence de laboratoires, d’insectariums, d’équipements, d’une formation adéquate des ressources humaines, de surveillance entomologique et d’évaluation du contrôle des vecteurs, y compris une surveillance et une gestion de la résistance aux insecticides qui répondent aux programmes établis dans quelques pays. Il faut aussi ajouter la manque d’intégration à différents niveaux dans la prévention et le contrôle des vecteurs, aussi dans un contexte d’épidémie/pandémie que dans un contexte de faible transmission.

Afin de faciliter la compréhension de ce problème et de chercher de possibles solutions qui contribuent à l’amélioration de ce champ de la santé publique, où le nombre de cas de maladies à transmission vectorielle augmente de plus en plus, surtout dû aux insectes, l’Organisation panaméricaine de la santé/Organisation mondiale de la santé (OPS/OMS), le Centre de collaboration de l’OPS/OMS pour le contrôle de la dengue et son vecteur à l’Institut de médecine tropicale Pedro Kouri (IPK), la Société cubaine de microbiologie et de parasitologie, le Ministère de santé publique de la République de Cuba, et d’autres institutions et organisations, sont heureux de vous annoncer que le 1er Cours international de gestion intégrée des vecteurs (GIC-2022) aura lieu du 29 août au 9 septembre 2022.

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